Le constructeur installé à Beauvais continue de lancer ses nouvelles séries de tracteurs pour affirmer son envie de changer d'ère. Tout juste la série MF 8S dévoilée, c'est désormais le tour de la gamme 5S de signer la fin des tracteurs MF 5700 S. Visibilité, confort, technologie... le nouveau bébé Massey Ferguson ne manquera pas d'arguments pour marquer le passage à la nouvelle ère. Mise en orbite immédiate !
Quelques mois à peine après avoir dévoilé sa série de tracteurs MF 8S, Massey Ferguson ne s'arrête plus et lève le voile sur sa série baptisée 5S. Cinq modèles de 105 à 145 ch la composent et marquent ainsi la détermination du constructeur à entrer dans une nouvelle ère. Le changement de numérotation continue et reste facile à comprendre : MF 5S.145 = la série puis la puissance du moteur, les deux séparés par un point. Ce qui donne 145 ch pour ce modèle 5S.
Comme ses grands frères, l'engin profite d'une bonne visibilité à 360° autour du siège conducteur. C'est sans compter le rayon de braquage du pont avant suspendu qui reste sous la barre de 4 m et son capot ultra plongeant. De quoi en faire un engin aussi à l'aise pour manipuler le chargeur frontal dans la cour d'une ferme exigüe que dans les champs.
Sous le capot, les ingénieurs de la marque ont installé le moteur Agco Power à quatre cylindres de 4,4 l de cylindrée. Celui-ci est conforme aux exigences de la norme d'émissions Stage V grâce au système All-in-One sans entretien. De quoi limiter la facture maintenance.
Tous les éléments sont donc réunis dans une unité compacte : le système SCR, le catalyseur d'oxydation diesel et le catalyseur de suie. Elle est fixée en pied de cabine, pour ne pas dégrader la visibilité ni vers l'avant ni à droite. À noter aussi l'espacement des vidanges, qui s'effectuent dorénavant toutes les 600 h. La taille du ventilateur de refroidissement du moteur et des entrées d'air est plus importante pour mieux gérer la température et ainsi permettre à l'agriculteur de travailler par tous les temps même en environnement poussiéreux. Côté couple, le bloc maison développe de 440 à 550 Nm selon le modèle et atteint le maximum dès 1 500 tr/min.
Question transmission, tous les modèles peuvent embarquer soit la boîte semi Powershift Dyna-4 à 16 vitesses avant et arrière, soit la Dyna-6 Super Eco à 24 vitesses. La seconde permet par exemple de circuler à 40 km/h à seulement 1 530 tr/min de régime moteur. Chaque modèle profite du dispositif de neutre à la pédale de frein. Les finitions Exclusive et Efficient intègrent la fonction Speedmatching et AutoDrive de série. Du coup, l'opérateur pilote la transmission via le joystick multifonctions ou la pédale selon ses préférences. En mode AutoDrive, le chauffeur n'a même plus à gérer le passage des rapports sous charge quand il travaille au champ, c'est automatique. Idem sur la route avec le passage des gammes.
Sur la version Essentiel, le panneau de commandes bénéficie du levier en T et de la fonction Speedmatching. Dans cette configuration, le système sélectionne automatiquement le rapport le plus adapté au changement de gamme. En option, l'agriculteur peut également opter pour des vitesses "super rampantes". Dans ce cas, le tracteur avance à la vitesse minimum de 70 m/h s'il est chaussé de pneumatiques de 34 pouces, et 80 m/h avec des roues de 38 pouces.
Revenons sur les trois finitions Essentiel, Efficient et Exclusive. En clair, elles intègrent différents packs de fonctionnalités offrant performances et confort croissants. Les équipements qui varient sont par exemple le débit de la pompe hydraulique, les commandes des distributeurs, l'AutoDrive, les joysticks de commande, la suspension de la cabine et le terminal Datatronic 5.
L'engin a été repensé aussi en termes de capacité de relevage. Le dispositif trois points arrière soulève donc jusqu'à 6 t, soit 15 % de son prédécesseur. Le troisième point hydraulique peut être installé à l'usine si l'option est choisie. À l'avant, le relevage gagne 500 kg de capacité par rapport au MF 5700 S pour atteindre 3 t. Trois configurations possibles : le pilotage via un distributeur arrière, deux sorties spécifiques à l'avant du tracteur ou enfin quatre sorties et un retour libre. Dans les deux dernier cas, le circuit est indépendant pour ne pas condamner de sortie arrière. Quelle que soit la configuration choisie, elles sont toutes pilotées par le joystick multifonctions.
[slideshow post_id="397"]
Ceux qui utilisent leur tracteur pour la manutention pourront installer le bâti de chargeur frontal d'usine. La marque propose son MF FL 4121, profitant de 4,1 m de hauteur de levage et 2,1 t de charge. Le pack chargeur comprend donc le bâti, les flexibles et les distributeurs mécaniques ou électrohydrauliques spécifiques. Le multi coupleur permet de raccorder toutes les connexions en une seule étape, hydraulique et électrique. Résultat : montage et démontage simple et rapide du chargeur. Le constructeur parle déjà de davantage de modèles disponibles courant 2021.
Le niveau technologique du tracteur n'est pas en reste car la marque installe son terminal Datatronic 5 de 9 pouces (de série sur le haut de gamme, en option sur le milieu de gamme). L'écran tactile est compatible Isobus et gère toutes les fonctions du tracteur. L'opérateur peut aussi recevoir les images de la caméra directement dessus. Point de vue Smart Farming, l'engin n'a rien à envier à ses grands frères. Ils accèdent aux outils MF Technologies comme par exemple l'autoguidage MF Guide, la coupure de tronçons MF Section Control ou la modulation de doses MF Rate Control.
Sans oublier le système de télémétrie MF Connect (en option) sur tous les modèles de la gamme 5S. Grâce à la technologie, le producteur gère l'ensemble de son parc de machines, affiche leurs localisations en instantané, les itinéraires empruntés ainsi que toutes les informations liées au fonctionnement.
Est-ce utile de préciser que la série MF 5S profite, elle aussi, du look néo rétro présenté cet été sur la gamme MF 8S : signature Led et calandre restylée, bande grise sur le côté de l'engin en forme de sabre et cabine grise...